Bref historique
Après l’installation des premiers habitants au Néolithique, Bléré s’est surtout développé aux périodes gallo-romaine et médiévale. Les premiers écrits sur la ville datent du 4e siècle et mentionnent su site « IN BRIOTREIDE VICTUS » ce qui signifie : le village au pied du pont.
Patrimoine
Chapelle Jehan de Seigne :
Elle se trouve dans l’actuel jardin public, Place de la République, qui n’est autre que l’ancien cimetière de Bléré, fermé en 1840. De ce cimetière subsiste cette chapelle exceptionnelle, classée Monument Historique dès 1875. C’est une chapelle funéraire, commémorative, édifiée en 1526 par Jehan de Seigne à la mémoire de son père, Guillaume de Seigne, Seigneur de la Lande trésorier général de l’artillerie de François 1er. C’est un petit monument édifié dans un beau style « Renaissance », de forme cubique avec une abside polygonale. Le dôme en pierre était autrefois surmonté d’un lanternon. Son décor est élégant. Il présente en façade une porte avec un arc en anse de panier qui retombe sur deux colonnettes. Canons et bombes rappellent la fonction de Guillaume de Seigne.
Eglise Saint Christophe :
Elle se présente comme un édifice composite qui semblerait avoir trois nefs. Il s’agit en fait de la réunion de deux édifices distincts : la partie Nord avec sa nef, reprise au XIXe siècle, son chœur du XIIe siècle et son abside semi circulaire qui correspond à l’église paroissiale primitive placée sous le vocable de Saint Christophe. Cet ensemble est flanqué au Nord de deux chapelles XVe et XVIe siècles. Au Sud, les deux travées belles voûtes de style gothique angevin fin XIIe siècle, début XIIIe siècle, correspondent à la chapelle Ste Agnès située à côté de l’église paroissiale. Les deux édifices ont été reliés par l’édification de la chapelle seigneuriale et funéraire de P. Bérard en 1465 et son prolongement à l’Ouest (fin XVe siècle ). Elle a été largement restaurée au XIXe siècle et placée sous le vocable de son patron St Pierre.
A noter :
dans l’enfeu, une Pietà, de Louis Borie, du XIXe ainsi que des statues de St Jacques, St Michel, St Christophe et St Pierre ainsi qu’un très beau christ en croix et un tabernacle de 1625.
La Coursicauderie :
Nommé également «Hôtel Lemaître», ce bâtiment est construit en 1840 par l’architecte A. Panost, pour Auguste Lemaître qui prenait la même année ses fonctions de Maire de Bléré. Il remplaça une bâtisse plus ancienne dont ce dernier avait hérité. En 1970, la Coursicauderie est vendue à la Ville de Bléré qui y installe la Mairie en 1981.
Le Belvédère :
Cet étonnant bâtiment se caractérise par son dôme, couvert d’un lanternon à balustrade, dont la toiture de zinc évoque un observatoire astronomique. Il a été construit dans la première moitié du XIXe siècle, en 1832, pour Henry Marcel, et présente toutes les caractéristiques architecturales du style Charles X. A l’intérieur, il existe un grand escalier central autour duquel s’articule la distribution des pièces. Il semble que l’architecte se soit inspiré du château de Bagatelle au Bois de Boulogne. L’intérêt de ce bâtiment est d’être très bien conservé intérieurement comme extérieurement.
Le Belvédère est maintenant transformé en chambre d’hôtes, voir dans la rubrique hébergement.
Le Grand Logis :
Ce manoir, également nommé « La Châtellenie », situé au Sud du bourg, constituait le logis seigneurial de Bléré. Les seigneurs de Bléré nous sont connus depuis le XIe siècle. Louis d’Amboise, seigneur de Bléré, d’Amboise, Montrichard… en fut propriétaire vers 1431. Pierre Bérard acquit la Châtellenie par acte du 14 juillet 1446. Il était chevalier, conseiller et maître d’hôtel du roi, seigneur de Bléré et de La Croix. C’est lui qui fit construire le « Grand Logis », près du coteau Sud, en position dominante par rapport à la ville.
Le manoir était entouré d’un vaste parc, bordé par le champ de foire à l’Ouest (Place Balzac actuelle). L’entrée principale et l’avenue du château se situaient dans l’axe de la rue Madame descendant vers la ville. Le corps principal, constitué de deux ailes, comprenait des communs (écuries, grange, service pour les vendanges). Deux tourelles étaient présentes de part et d’autre de l’avenue. Comme on peut le constater, d’importantes modifications ont eu lieu aux XIXe et XXe siècles. Après Pierre Bérard, les seigneurs se succédèrent. En 1837, le château fut vendu à la famille Bullot, puis après deux autres ventes en 1924 et 1933. Il est aujourd’hui la propriété de la commune de Bléré.
Le Logis de Boisramé :
Ce logis date du XVe siècle. Il a appartenu à Guillaume de Seigne, trésorier de l’artillerie royale, dès 1523, puis à son fils Jehan de Seigne. Il resta la propriété de cette famille jusqu’en 1750, lors du rachat par la famille Daen. En 1770, il passa dans le patrimoine de la lignée Lefèbvre.
Il fut construit dans un style renaissance. Côté sud, vous pourrez observer deux trompes, l’une formée par l’élargissement de la grosse tour d’escalier, l’autre, plus travaillée, soutenant l’Echauguette.
Le moulins Cavier des Aigremonts
Situation :
Le moulin des Aigremonts est situé sue le plateau sud de la ville de Bléré. Il domine le lieu dit «les Aigremonts» en bordure de la route de Loches.
Historique :
Construit en 1848 par M. Bergeault, il devient propriété de la commune de Bléré en février 2003.
Caractéristiques :
C’est un authentique moulin cavier qui servait à moudre le grain. Sa base, également appelée « masse » est composée de quatre caves de tuffeau. Principalement construit de pierre et de bois, il mesure près de 18 mètres de haut.
Sa restauration :
Le massereau a survécu aux outrages des guerres et du temps ainsi que le cône recouvert de pierre de tuffeau. Aujourd’hui, le massereau a été reconsolidé et le cône remonté pierre par pierre. La hucherolle, en chêne, a été remise en place avec ses mécanismes. Le moulin des Aigremonts a retrouvé son allure grâce à la pose des ailes en décembre 2006.
Lexique :
Masse : partie circulaire, aujourd’hui en cours de reconstruction.
Massereau : partie circulaire surmontée du cône.
Hucherolle : construction en bois située en haut du moulin.